Baies qui vont vous permettre de vous soigner et d’aller mieux.
1. L’aubépine : votre atout cœur… et cerveau
Nom latin : Crataegus oxyacantha
Nom français : Aubépine à deux styles, épine blanche
L’aubépine dite épine blanche, est un arbrisseau épineux dont la tradition veut qu’il vive plusieurs siècles.
Symbole de longévité, il agit sur ces 2 pôles essentiels que sont notre cœur et notre cerveau.
L’action « tonicardiaque » du bourgeon de Crataegus a été objectivée par de très nombreux travaux scientifiques. [1]
Grand remède des arythmies fonctionnelles (extrasystoles, tachycardies angoissantes), l’aubépine est également indiquée dans les séquelles d’infarctus, l’angor pectoris (angine de poitrine), le cœur fatigué, l’anxiété précordiale (utile comme sédatif cardiaque).
Mais son action bénéfique ne s’arrête pas là. Il agit aussi sur la tension artérielle et d’une manière particulièrement originale car son action est à double entrée :
Si vous êtes hypertendu, Crataegus fait baisser votre tension. Mais si vous êtes hypotendu, vertigineux, fatigué, il fera remonter votre tension, vous remettant le pied à l’étrier. C’est un très grand remède d’hypotension orthostatique (due à la station debout prolongée).
En fait Crataegus Bg est un tensio-régulateur, capable d’agir en profondeur sur le système cardio-vasculaire. Bien peu de médicaments ont cette vertu (voir en note ma prescription si vous avez des problèmes de tension [2]).
Mais Crataegus agit aussi sur notre cerveau !
Il assure une meilleure irrigation sanguine du tissu cérébral. Il combat le ralentissement idéomoteur (manque d’idées), la perte de mémoire, la déconcentration intellectuelle.
À raison de 50 gouttes par jour prescrites au long terme, il combat tous les phénomènes de ralentissement cognitif.
Il augmente la mémoire, facilite les réflexes, surtout dans la maladie d’Alzheimer où je l’associe à Alnus incana Bg, l’Aulne blanc des montagnes, qui présente une résistance et une capacité d’adaptation.
Sur le plan neurologique, je le préconise en complément des traitements classiques prescrits par les spécialistes dans des affections graves où il s’agit de freiner les processus de dégradation nerveuse : Alzheimer, Parkinson, Sclérose en plaques.
Ribes bourgeon, le cassis, le Mélèze, potentialisent son action.
Je vais maintenant vous présenter plus rapidement quelques baies bienfaitrices.
2. L’églantier : un excellent anti-inflammatoire
Nom latin : Rosa canina
Selon la Haute Autorité de Santé, 50 % des 45 ans sont concernés par une gêne articulaire. Celle-ci touche prioritairement les lombaires, les mains et les genoux.
Pour améliorer votre mobilité, pensez au cynorrhodon, l’autre nom des baies d’églantier. Elles cachent en leur cœur un acide gras spécifique, le galactolipide, aux effets anti-inflammatoires et protecteurs du cartilage.
Ce sont les jeunes pousses d’églantier qui ont été utilisées. Ce sont, au même titre que les bourgeons, des parties de la plante que l’on dit embryonnaires, en plein essor et dotés de toutes les propriétés régénérantes.
Rosa canina est surtout anti-inflammatoire particulièrement sur la sphère ORL et convient très bien aux enfants, qui sont régulièrement enflammés, donc infectés des voies aériennes.
Les jeunes pousses d’églantier ont aussi une utilisation pour l’arthrose, particulièrement celle du genou mais d’une façon générale car elles exercent une action anti-inflammatoire douce sur les synoviales (membranes qui tapissent les cavités articulaires et qui sont souvent responsables des phénomènes douloureux).
À consommer en gouttes [3], ou bien en poudre, à raison de 1 cuillère à café par jour, à mélanger à une compote, un yaourt, une salade de fruit, du müesli ou encore un smoothie.
3. Le frêne : pour les reins !
Nom latin : Fraxinus excelsior Bg 1D
Pour les reins, le frêne est un excellent diurétique à la dose de 40 à 100 gouttes quotidiennes du macérât glycériné 1D. Il augmente la quantité d’urine émise et fait baisser le taux d’acide urique sanguin en facilitant son élimination urinaire. Il est dépuratif.
4. Le genévrier : dites adieu aux infections urinaires
Nom latin : Juniperus communis
Vous êtes sujette aux infections urinaires ? Adoptez les baies de genévrier en prévention. Elles contiennent une huile essentielle aux propriétés diurétiques et assainissantes des voies urinaires qui permet d’éliminer les bactéries avant qu’elles ne s’y logent.
De plus, en favorisant l’élimination, elles luttent contre la rétention d’eau. On peut aussi l’employer dans la polyarthrite, la cystite, la néphrite, l’hépatite, la goutte, la désintoxication générale.
Attention, elles sont contre-indiquées en cas de grossesse, d’allaitement et d’insuffisance rénale.
Vous pouvez les consommer en gouttes [4] ou en infusion. Mettez 2 gr de baies séchées dans une tasse de 150 ml et versez par-dessus de l’eau frémissante. Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer et d’en boire une ou deux tasses par jour.
5. Le sureau noir : l’hiver, il est aussi précieux qu’une doudoune
Nom latin : Sambucus nigra
Nez qui coule, tête qui cogne, éternuements incessants… Pour soulager tous ces symptômes, essayez les baies de sureau noir.
Très riches en polyphénols (anthocyanes, flavonoïdes, caroténoides et tanins) aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, ainsi qu’en vitamine C tonifiante, elles dopent notre système immunitaire, augmentent la transpiration et favorisent l’expectoration. Imparable pour accélérer l’élimination de substances pathogènes !
Pour le nourrisson et enfant, le prendre en homéopathie.
Sambucus nigra 5CH, 3 granules toutes les 10 minutes.
On peut le consommer en gouttes [5], ou en sirop.
Dès les premières manifestations de la maladie, avalez-en 1 cuillerée à soupe deux ou trois fois par jour jusqu’à amélioration des symptômes. Riche en sucre, ce sirop peut être déconseillé aux personnes diabétiques. Dans ce cas, tournez-vous vers les tisanes de baies de sureau – laissez infuser un sachet 5 minutes dans 250 ml d’eau frémissante. Ces produits sont disponibles en pharmacies, en parapharmacies et dans les magasins bio.
Une autre utilisation est possible en cosmétique : pour noircir les cheveux, faire bouillir 100 grammes pour 1 litre d’eau pendant 5 minutes. Laisser infuser 10 minutes, puis masser. Les baies colorent les cheveux en noir… mais n’oubliez pas de porter des gants… car les mains se teintent, elles aussi.
6. La groseille à maquereau : championne des laxatifs naturels
Nom latin : Ribes uva-crispa
Vous souffrez de paresse intestinale ? La groseille à maquereau est la championne des laxatifs naturels ! Avec 7 g de fibres aux 100 g, soit plus que le pruneau (5 g/100 g), cette petite baie combat efficacement la constipation.
Ses fibres ont la propriété de gonfler au contact de l’eau, augmentant le volume des selles, ce qui facilite leur expulsion. À consommer avec modération toutefois si vous avez les intestins sensibles, sous peine de risquer des douleurs abdominales : de 30 à 50g par jour durant la période de ralentissement du transit seront largement suffisants.
Comment la consommer ?
Fraîche en été, en confiture le reste de l’année. Vous pouvez la confectionner en portant à ébullition 1 kilo de baies mélangées à un verre d’eau pendant 2 minutes, avant de les passer au tamis, d’en récolter le jus et d’y ajouter 500 g de sucre. Ramenez à ébullition 3 minutes, puis versez votre préparation dans des pots stériles. Vous la trouverez également toute prête en magasins bio.
7. L’argousier : faites le plein de vitamine C
Nom latin : Hippophae rhamnoides
Ses fruits recèlent un cocktail de nutriments tonifiants avec pas moins de 700 mg de vitamine C aux 100 g – soit sept fois plus que le kiwi – auxquels s’ajoutent du fer antianémie, du magnésium antifatigue, ainsi que du phosphore et du manganèse, indispensables l’un au bon fonctionnement du cerveau, l’autre à celui de la thyroïde. Rien de tel pour retrouver rapidement sa vitalité !
Qui plus est, elles contiennent également des oméga 3, des acides gras essentiels qui ont pour propriété de tenir à distance les coups de déprime et d’améliorer notre résistance face au stress.
À utiliser d’urgence quand notre nervosité monte d’un cran ! Ce fruit requinque le corps et l’esprit.
Comment le consommer ?
En jus, à raison d’un verre chaque matin pendant 1 à 3 semaines, selon vos besoins. Si son goût acide vous déplaît, pensez à le mélanger à du jus de pomme, plus doux. Autre solution : croquer les baies après séchage. Mettez-en une petite poignée dans votre müesli du matin ou sur votre salade de fruits de midi. Jus et baies séchées sont disponibles dans les magasins bio.
Vous voyez, la Nature est d’une richesse incroyable ! Comme quoi on peut très bien se passer de la plupart des remèdes chimiques qui agressent la muqueuse intestinale, perturbent le système immunitaire et génèrent une foultitude d’effets secondaires.